PROVERBES POUR LES TROIS INVITÉS DE SUR-LE-MONT T. Pendant que ta mère t'allaite Il faut qu'une fée maligne Chante d'ombre et de mort. Elle te donne comme étrennes Ces yeux sinistres et si mornes Et dont les Muses s'éprennent. Quand tes frères se plaignent Et disent: ô ta douleur! la tienne Ne la dis qu'aux nuages la nuit – Et tes chairs d'enfant saignent Sous l'arme dure des doigts. Sache que tu dois Tuer ta fraîche jeunesse · Car ce n'est que sur son tombeau – Si bien des pleurs l'arrosent – qu'éclosent Parmi la seule flore merveilleuse Les seules belles roses. Französische Fassung des Gedichts Jahr der Seele S. 55