7/2153. An Christine Gräfin Brühl Voila que je commence Tina charmante a tenir parole, sans bien scavoir comment finir. Il y a des moments si riches en esperances et en promesses q'une eternité paroit a peine suffisante a 1es accomplir, ce sont surtout des moments heureux de la jeunesse qui ont cet avantage, ils sont courts mais delicieux comme ceux que les Dieux nous donnent en nous rajeunissant quelque fois. Je Vous envoie les oeuvres d'un auteur connu, qui a eté favorisé de la fortune plus qu'il ne meritoit et qui peutetre se seroit emancipé, si elle n'avoit scu, en bonne mere, lui preparer des leçons sur son chemin auxquelles il ne s'attendoit point du tout. Que l'interet que Vous aves paru prendre a son existence ne puisse jamais diminuer. Conserves lui Vos bontés et soyes assurée de sa parfaite reconnaissance. Weimar ce 1. Sept. 1785. Goethe.