3/451. An Henriette Luise von Oberkirch Je vous envoie ma Claudine , puisse-t-elle vous faire passer un moment agréable! Dans ma vie d'auteur (hors cela un triste métier) j'ai été assez heureux pour rencontrer et apprécier beaucoup d'honnêtes gens, beaucoup de belles âmes parmi lesquelles j'aime à vous classer. Pour celles-là particulièrement j'aime à décrire ce qui me va le plus à l'esprit et au coeur. D'après cela, vous comprendrez que j'écrive pour vous. Je crois aussi pouvoir vous adresser ce bout de lettre, que vous accueillerez avec indulgence. Vivez aussi heureuse qu'on puisse l'être avec un coeur comme le vôtre, et veuillez toujours me compter parmi les plus dévoués de vos serviteurs. Weimar, 12. mai 1776. Goethe.