29/8131. An Gaëtano Cattaneo Monsieur Me voyant enfin á même de vous envoyer la traduction de mon petit traité sur la céne de Leonard et de Bossi, je ne me permettrai d'ajouter que trés-peu de chose, en ce que le point capital, dont tout dépend, a été effleuré dans le cours de l'ouvrage. Il s'agit donc de savoir si les connoisseurs de Milan et vous surtout, Monsieur, approuvez ce que j'ai dit et avancé, puisque vous avez encore en original sous les yeux les objets dont je traite d'aprés des copies, et que vous avez été témoin oculaire de la conduite qu'on a observée, pendant que je n'en suis instruit que par l'histoire. Ce qui me fait espérer cependant qu'en général je n'ai pas beaucoup dévié de la vraie route c'est que j'ai commencé par suivre l'ouvrage de Bossi, et que lá oú j'ai cru devoir m'en suis tenu á vos observations qui accompagnoient les dessins. Si vous vouliez bien m'honorer encore de vos judicieuses remarques, il en résulteroit pour moi une instruction inappréciable. Je m'en remets également á votre jugement pour savoir si cette traduction pourroit être livrée á l'impres sion. La visite de monsieur Mylius et de son excellente épouse nous a causé une trés-agréable surprise, et je n'ai pas besoin de vous dire que vous avez été l'objet de nos entretiens les plus doux et les plus animés. J'ai l'honneur d'être, avec la plus parfaite estime et la plus haute considération, Weimar le 17. Juillet 1818. de Goethe.