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An Carl Friedrich Zelter
Den schönsten Dank für dein Mitternachts-Andenken. Hier etwas über den alten Mayer aus einem Buche das dich unterhalten wird. Möchte ich doch auf Fausts Mantel getragen mich in's Opernhaus zu deiner großen Function niederlassen. Irdische Mittel und Wege bringen mich schwerlich nach Berlin. Nächstens mancherley.
den 8. März 1818.
G.
[Beilage.]
A Bergame, on a encore la fureur des musiques d'église. J'ai cru voir les Italiens de 1730.
Les beautés de la musique d'église sont presque toutes de convention, et, quoique Français, je ne puis me faire au chant á tue-tête. Rien ne côute aux Bergamasques pour satisfaire leur passion; elle [77] est favorisée par deux circonstances, le célébre Mayer habite Bergame ainsi que le vieux Davide. Marchesi et lui furent, á ce qu'il me semble, les Bernin de la musique vocale, des grands talents destinés á amener le régne du mauvais goût. Ils furent les précurseurs de madame Catalani, et Pachiarotti, le dernier des Romains.
Mayer eût pu trouver un sort plus brillant, mais le reconnaissance l'attache á ce pays. Né en Baviére, le hasard l'amena á Bergame, et le chanoine comte Scotti l'envoya au Conservatoire de Naples, et l'y soutint plusieurs années; dans la suite on lui offrit la chapelle de Bergame, et, quoiqu' elle ne soit que de douze ou quinze cents francs, les offres les plus brillantes n'ont pu l'attirer ailleurs. Je lui ai ouï dire á Naples, oú il a fait la cantate de Saint-Charles, qu'il ne voulait plus voyager: en ce cas, il ne composera plus. Il faut toujours en Italie que le compositeur vienne sur les lieux étudier la voix de ses chanteurs et écrire son opéra. Il y a quelques années que l'administration de la Scala offrit dix mille francs á Paisiello; il répondit qu'a quatre-vingts ans l'on ne courait plus les champs, et qu'il enverrait sa musique. On le remercia.
Mayer, comme on voit, est dû á la générosité d'un amateur riche; il en est de même de Monti. Le pére de Monti ne lui envoyant plus d'argent, il allait quitter[78] Rome en pleurant; il avait déjà arrêté son veturino. L'avant-veille, il lit par hasard quelques vers á l'Académie des Arcades. Le prince Braschi le fait appeler: »Restez á Rome, continuez á faire de beaux vers; je demanderai une place pour vous á mon oncle.« Monti fut secrétaire des commandemens du prince.
Il trouva dans une maison un moine, général de son ordre, homme plein d'esprit et de philosophie. Il lui proposa de le présenter au prince neveu: il fut refusé. Cette modestie si singuliére piqua le prince; on usa de stratagéme pour lui amener le moine, qui bientôt aprés fut le Cardinal Chiaramonti.
Le patriotisme est commun es Italie; voyez la vie de ce pauvre comte Fantuzzi de Ravenne, que l'on m'a contée á Bergame; mais ce patriotisme est dégoûté de toutes les maniéres et obligé de se perdre en niaiseries.
A Bergame, Mayer et Davide dirigent une musique d'église; on leur donne un oro, c'est-á-dire une piéce d'or.
On nous redonne un opéra de Mayer, Elena, qu'on jouait avant la Testa di Bronzo. Comme il para(t languissant!
Quels transports au sestetto du second acte! Voilá cette musique, de nocturne, douce, attendrissante,[79] vraie musique de la mélancolie, que j'ai si souvent entendue en Bohême. Ceci est un morceau de génie que le vieux Mayer a gardé depuis sa jeunesse, ou qu'on lui a donné; il a soutenu tout l'opéra. Voilá un peuple né pour le beau: un opéra de deux heures est soutenu par un moment délicieux qui dure á peine six minutes; on vient de cinquante milles de distance pour entendre ce sestetto chanté par Mlle Fabre, Remorini, Bassi, Bonoldi etc., et pendant quarante représentations, six minutes font passer sur deux heures d'ennui. Il n'y a rien de choquant dans le reste de l'opéra, mais il n'y a rien.[Keine1]
Vorstehendes sind Auszüge aus einem seltsamen Buche: Rome, Naples et Florence, en 1817. Par M. de Stendhal, Officier de Cavalerie. Paris 1817. welches ztrehbbchtrefhthhh ggggdu dir nothwendig verschaffen mußt. Der Name ist angenommen, der Reisende ist ein lebhafter Franzose, passionirt für Musik, Tanz, Theater. Die paar Pröbchen zeigen dir seine freye und freche Art und Weise. Er zieht an, stößt ab, interessirt und ärgert, und so kann man ihn nicht loswerden. Man liest das Buch immer wieder mit neuem Vergnügen und möchte es stellenweise auswendig lernen. Er scheint einer von den talentvollen Menschen, der als Offizier, Employé oder Spion, wohl auch alles zugleich, durch den Kriegesbesen hin- und wieder gepeitscht [80] worden. An vielen Orten ist er gewesen, von andern weiß er die Tradition zu benutzen, und sich überhaupt manches Fremde zuzueignen. Er übersetzt Stellen aus meiner Italiänischen Reise und versichert das Geschichtchen von einer Marchesina gehört zu haben. Genug man muß das Buch nicht allein lesen, man muß es besitzen.
Weimar den 8. März 1818.
G.